Les peintures de l'usine
“Je crois qu’il serait intéressant de peindre des hommes au travail, suant, rouges avec les énormes machines, la poussière et la vapeur”
Raymond Rochette. Lettre à ses parents. 1er décembre 1927. (Il a alors 21 ans)
“J’aime les machines comme on peut aimer les fontaines de Provence ; les ateliers me font penser aux nefs des cathédrales, et leurs lueurs aux fêtes nocturnes sur le grand canal. Les danseurs de l’opéra n’ont pas de gestes plus beaux que ceux des ouvriers, Claude Lorrain peignant ses palais n’avait pas de plus pure joie que celle que j’éprouve en dessinant les ateliers, le foisonnement des titanesques assemblages métalliques me donne la joie du Piranèse, mais c’est la joie de Le Nain que je goûte en en glorifiant soudeurs, meuleurs, lamineurs qui deviennent dans mes tableaux les magiciens d’une flamboyante forêt, celle de la métallurgie lourde.”
Raymond Rochette – Ecrit non daté.